La finition a deux fonctions principales : protéger le bois et embellir le mobilier. Au XVIIIe siècle, la majorité des meubles étaient probablement cirés. Seuls les plus beaux ouvrages étaient vernis. Dans son Art du peintre, doreur, vernisseur, Watin écrit, en 1772, qu’on ne « vernit guère les meubles d’ébénisterie, on se contente de les frotter à la cire ». Roubo dit cependant que « lorsqu’on ne polit pas l’ébénisterie avec de la cire à l’ordinaire, et que l’ouvrage est assez de conséquence pour y faire la dépense d’un beau poli (…) on utilise le vernis ». Dans son Traité des vernis écrit en 1723, Bonnami décrit très bien la formule et son application au pinceau de poils de blaireau. Ce n’est probablement qu’aux premières heures du XIXe siècle, qu’apparaît la méthode du vernis « au tampon » utilisée aujourd’hui, à partir de gomme laque naturelle dissoute dans de l’alcool.