Le montage à la tire

Technique traditionnelle par excellence, le montage à la détire est utilisé depuis des siècles. Inventée en même temps que le chevillage des assemblages, cette méthode a d’abord été utilisée en charpente, le plus bel exemple étant celui de l’église Notre-Dame de Paris. Au XVIIIe siècle, tous les sièges étaient montés ainsi, en remplacement des serre-joints. La méthode consiste à percer le tenon et la mortaise d’un assemblage, séparément et avec un léger décalage de l’axe. De cette manière, les deux axes tendent à s’aligner lorsqu’on enfonce la cheville conique – ou détire -, serrant ainsi l’assemblage. Technique aussi simple qu’efficace, le montage « à la tire » a l’énorme avantage de ne créer aucune tension, en dehors de celle de l’assemblage. Un atout majeur pour une protection optimale des œuvres pendant une intervention en restauration.